Banalités - Poèsie de Claude Roy
Publié le 17 Février 2017
Il y a toujours quelque part une étendue de jour
le travail du soleil ne s'arrête jamais
Il y a toujours quelque part un oiseau qui chante
et son chant fait chanter un autre oiseau plus loin
Il y a toujours quelque part un enfant qui naît
La vie invente la vie sans se décourager
Il y a toujours quelque part un vivant qui meurt
Etcaetera etcaetera ainsi de suite Etcaetera
C'est comme ça depuis l'origine et ce sera pareil
jusqu'à la fin, la plus grande banalité
Si pourtant je n'arrive pas tout à fait à m'y faire
si je m'étonne encore eh bien c'est que c'est mon affaire
ce manège incessant qui me verra cesser