chapitre 27 : L'amour semé fleurira
Publié le 18 Avril 2016
Les mois succèdent aux mois, je dois maintenant compter pour connaître la durée exacte de mon deuil. Les 04 de chaque mois n’injectent plus systématiquement une piqûre de rappel de douleur.
Et pourtant les épisodes dépressifs sont toujours bien présents. J’ai à nouveau vécu une période de découragement majeur qui a duré une grosse semaine. Je pense que le déclencheur de ce nouveau creux a été des conditions de travail très malmenées en cet automne 2013.
J’ai un grand besoin de stabilité pour maintenir l’équilibre fragile que j’ai mis des mois à construire. Un rien suffit à ébranler cet édifice si fragile.
Il y a toujours de ces moments où tout s’obscurcit et où je doute de ma capacité à continuer.
J’ai beau avoir déjà expérimentée des dizaines de fois ces états au fond du trou, il y a des salves plus violentes qui à nouveau me couchent à terre.
Quelle énergie pour se relever encore et encore, je suis par moment si lasse de lutter.
Il faut pourtant trouver la force et être persuadée que ça va passer car ça passe toujours, il faut juste être patiente.
Cette souffrance fait aussi émerger au grand jour cet immense amour tissé avec mon mari. Tout mon être se gonfle d’une reconnaissance infinie pour tous les sentiments qu’il a déposés mon sein.
Le sens de ma vie est indiscutablement l’AMOUR. Celui que j’ai donné, celui que j’ai reçu et tous ces liens aux autres qui se tissent sans cesse.
Prendre conscience de ceci n’annihile pas la souffrance mais m’aide à poursuivre plus sereine.
Lorsque après la tourmente, je recommence à respirer, le moindre petit bonheur devient un don inestimable.
Je me sens revivre quand mes filles prononcent le mot maman, quand mes amis m’entourent de leurs rires complices, quand l’aurore aux tendres couleurs offre une nouvelle journée à vivre.
Que vais-je décider de faire de cette journée et du reste de mon existence sur terre ?