Abysses et espérance
Publié le 28 Juin 2015
Vous le vivez ou vous l’aurez compris, les débuts d’un deuil font régulièrement sombrer pour quelques jours ou quelques semaines.
J’ai souvent comparé ces assauts aux contractions d’une femme enceinte, comme s’il me fallait accoucher de ma douleur.
Au fil du temps, j’ai appris à voir venir ces vagues violentes et à les parer.
Et puis soudain, le ressac m’emporte de nouveau au large, me fais boire la tasse et me fracasse carrément contre les écueils.
L’important pour moi et d’avoir rapidement intégré et compris qu’au paroxysme de la douleur, je finirais toujours par sortir la tête de l’eau.
L’important est de comprendre que chaque nouvelle salve me grandit, me fait avancer.
Je poursuis mes recherches et mes réflexions sur le pourquoi de la souffrance qui est inhérente à la vie, qui doit donc avoir un sens.
J’ai lu l’histoire de l’arche de Noé que l’on retrouve dans diverses cultures et religions.
Le déluge va s’abattre sur le monde et Dieu demande à Noé de construire un bateau étanche (l’arche) et d’y monter avec sa famille et des couples d’animaux.
Et la pluie se met à tomber des jours durant recouvrant toute la terre jusqu’aux plus hautes montagnes.
Et après la pluie, le beau temps revient. Il est écrit qu’au 7ème mois, le 17ème jour du mois les eaux refluent. Il faut savoir que le 17 juillet est ma date de naissance.
La colombe revient avec un rameau d’olivier signe que les terres sont de nouveau à sec et apparait alors un arc-en-ciel symbolisant l'alliance entre Dieu et les hommes.
Dans la légende sumérienne l’on embarque dans l’arche : "la semence de tout ce qui vit", après s'être dépouillé des possessions matérielles.
Le but de la survie est ainsi non seulement de préserver cette vie humaine, mais aussi de maintenir l'âme-esprit vivant.