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La vie après la vie ?
Publié le 29 Juin 2016
Nous sommes quatre amies veuves à nous rendre à une conférence sur le thème de la communication avec les morts en octobre 2015. La salle est comble et bourdonne curieuse et impatiente d’entendre les trois conférenciers :
Stéphane Allix, Christophe Fauré et Sylvie Ouellet
Nous avons toutes les quatre beaucoup souffert mais aussi beaucoup avancé dans nos deuils respectifs.
Chacune est ou a été en recherche du sens de la perte prématurée de son mari.
Chacune a des questionnements sur la finitude, le passage, la survie ou le néant après la mort.
Chacune à sa propre perception d’autres dimensions de vie après notre passage terrestre.
Nous avons déjà abordé ces sujets avec nos amis de deuils, il n’est pas tabou, il fait partie de nos reconstructions.
Avec la mort de mon mari, dans la douleur extrême, les filtres cartésiens ont sauté et des jours durant, j’ai imploré le miracle de son apparition, de sa communication tangible outre-tombe.
Il est venu mais de façon plus subtile que celle que j’attendais. Il m’a fait signe avec une succession de synchronismes et de rêves à messages.
J’ai déjà raconté également cette double sensation initiale de l’avoir accompagné dans l’au-delà alors qu’il restait malgré tout avec moi.
Et depuis quatre années, il existe aussi des moments très forts de perception de sa présence notamment dans les moments de rassemblements familiaux.
Je reste extrêmement lucide sur les capacités de mon cerveau à élaborer et interpréter tout ce que je vous raconte. Pourtant cette certitude de sa présence fait du bien, aide et donne du sens à la poursuite.
J’ai vu des reportages et lu de nombreux livres de personnes sérieuses (académicien, prêtre, scientifique, médecin) parlant de leurs expériences de communication avec les défunts, de lieux habités par des esprits ou des expériences de mort imminente.
Tous ces témoignages m’ont interpellé et ont validé mon propre vécu.
Le premier intervenant est Stéphane Allix fondateur de l’INREES. Il enquête et étudie avec sérieux et sans tabou toutes les thématiques inexpliquées et inexplorées dont les contacts avec les défunts.
De multiples études se recoupent pour emmètre l’hypothèse d’une survie possible après la mort physique. Une partie immatérielle de nous-même poursuivrait son évolution. Ce « nous » d’après la mort serait capable par l’entremise des médiums de communiquer avec les vivants.
Stéphane Alix, nous met de suite en garde envers les charlatans possédant des techniques bien rodées permettant de duper le client alors qu’ils n’ont aucun contact réel avec un disparu.
Quelques conseils nous sont donnés pour conserver notre discernement :
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Ne jamais dévoiler son nom de famille et des infos personnelles permettant des recherches avant la séance.
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Ne pas confondre la voyance et le mentalisme (utilisant la psychologie).
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Ne pas se fier aux affirmations généralistes pouvant correspondre à tout le monde.
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Les informations données sur le défunt doivent être précises.
Les médiums communiquent avec les défunts par des canaux extrasensoriels nommés clairvoyance. Ils parviennent à différencier ces perceptions de leurs propres pensées, de leur imagination et ce ne sont pas non plus des hallucinations pathologiques.
Les messages parviennent sous forme de sensations, d’images non statiques et intelligentes, d’associations d’idées. Ce ne sont pas des phrases construites comme le langage qui nous est habituel. Cette perception est comparée à un rêve difficile à mettre en mots. La difficulté pour le médium est donc de retranscrire le plus justement possible ce qui lui a été communiqué.
L’objet de l’intervention de M Allix est un TEST. Il a dissimulé quatre objets dans le cercueil de son père ainsi qu’un message et il va rencontrer six médiums pour son expérience.
Ce qui est extraordinaire c’est que chez trois des six médiums, il se présente un autre défunt de la famille à qui on avait rien demandé, lol. Un oncle décédé en 14 pointe son nez. Stéphane Allix vérifie ces informations à postériori en faisant des recherches.
Stéphane Allix enchaîne les rendez-vous et chez chaque médium obtient des similitudes époustouflantes au sujet de son père.
Il retranscrit très fidèlement l’histoire de chaque médium et le déroulé de chaque séance.
Cette intervention et la lecture du livre ouvre à
des hypothèses de survie et c’est assez rassurant.
La seconde intervention est celle d’une médium canadienne. L’accent chantant, la verbalisation lente et calme apaise immédiatement.
Sylvie Ouallet nous parle de méditation, d’espace de tranquillité à créer en soi, un espace du cœur où l’on entend d’une autre manière.
Ça ressemble à la prise en soins Carpe-Diem qui nous vient également du Canada et que j’ai étudié dans le cadre de l’accompagnement des personnes ayant la maladie d’Alzheimer.
Nous les endeuillés avons appris à nous connecter
en ce lieu de nous-même où germe l’amour et la vie.
Le médium développe une faculté aiguisée à percevoir des informations venant de cet espace intérieur et surtout, il parvient à les retranscrire. C’est une faculté de clairvoyance ou clairsentience, des mots intérieurs qui ne sont pas de l’ordre des émotions ou des pensées mais une émergence comparée à un coup de foudre. C’est une vibration forte nous dit Sylvie Oallet qui ne vient pas de la tête mais du cœur et l’on SAIT ajoute-t-elle.
La médium confirme nos ressentis et vécus d’endeuillées en nous disant que chacun a en lui cette capacité à saisir les messages. La perte d’un proche active ces réseaux extrasensoriels.
La conférence se poursuit par une hypothèse du cheminement post mortem. Une sorte de chemin de deuil pour l’énergie survivante. D’abord une prise de conscience de la mort, une acceptation et des étapes pour gagner divers plans. C’est évidemment complétement abstrait et nos imaginations ne sont faites que d’images terrestres…
Le dernier intervenant n’est pas un inconnu pour nous quatre, c’est le psychiatre Christophe Fauré spécialiste de la fin de vie et du deuil que nous avons eu la chance de rencontrer personnellement lors d’une conférence et d’un partage privé en 2012.
Christophe Fauré est égal à lui-même, calme et bienveillant.
Il recentre lui aussi sur l’enjeu à sortir de la grosse souffrance du deuil en réintégrant la personne défunte en nous-même afin de poursuivre une relation intérieure sur d’autres modes qui ne sont évidemment plus ni physique, ni sensoriels.
Christophe Fauré invite à s’interroger sur les objectifs recherchés à se rendre chez un médium? Il déconseille vivement d’y aller dans les mois qui suivent le décès et met en garde sur le fait qu’un contact ne dispensera pas du travail de deuil.
Il nous fait un rappel du processus de deuil et du travail pour intégrer cet ou ces évènements dans nos parcours de vie.
L’après-midi fut réellement palpitante mais également remplie d’humour, sans sensationnalisme ni table tournante.
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